L'abc

L’ABC TECHNIQUE D’UNE PRISE DE VUE


Pour prendre une photo, il y a 2 paramètres à maîtriser : La vitesse et l’ouverture.
Ce sont ces 2 paramètres qui vont régir la quantité de lumière nécessaire à la pellicule pour enregistrer la prise de vue. Ces paramètres vont agir directement sur le résultat de vos photos.
Ce petit mémo a pour but de vous expliquer l’incidence de ces paramètres et de vous permettre de mieux les maîtriser.

1) La vitesse
C’est le paramètre le plus intuitif.
C’est le temps pendant lequel la pellicule va être exposée (et pendant lequel il ne faudra pas bouger !!!) .
On a des vitesses très élevés (jusqu’à 8 millièmes de seconde pour les boîtiers les plus performants, mais l’utilisation de ces hautes vitesses est extrêmement réduite, 2 millièmes de seconde c’est ce que font tous les boîtiers modernes et c’est largement suffisant pour nous autres amateurs) et des vitesses très basses (plusieurs secondes si nécessaire pour des prises de vue en très basse lumière).
ATTENTION : plus la vitesse sera lente, plus le risque de flou sera grand. C’est pour cela qu’il est intéressant d’avoir ce paramètre qui s’affiche dans le viseur. Ce risque est accru en fonction de la longueur de la focale utilisée. Remède contre le flou :le pied.
La vitesse sera volontairement très rapide pour figer le mouvement du sujet se déplaçant (chute d’eau par exemple où on voudra privilégier la vue des gouttes d’eau) ou volontairement très lente pour matérialiser le mouvement (chute d’eau par exemple pour avoir un aspect cotonneux de l’eau).
Pour privilégier la vitesse, il faut passer le boîtier en priorité vitesse : vous choisissez alors la vitesse en fonction de l’effet souhaité, le boîtier calculera l’ouverture nécessaire pour que la quantité de lumière soit suffisante pour exposer correctement la pellicule.

Une solution pour augmenter la vitesse quand vous êtes en ouverture maxi consiste à augmenter le nombre d’ISOS. Ce paramètre permet de rendre plus sensible le capteur de l’appareil. L’avantage du numérique face à l’argentique, c’est que vous pouvez changer ce paramètre à chaque photo. Comme en argentique, ce système a un inconvénient : il amène du « bruit » sur les photos (en argentique, on appelle cela du grain). Dans le choix d’un numérique, ce paramètre est important car tous les appareils (compacts, bridges et réflex) ne sont pas logés à la même enseigne. Certains appareils amènent un bruit important dès 400 isos, d’autres ne laissent pratiquement rien paraître à 800.

2) L’ouverture
C’est le paramètre le moins intuitif, mais rassurez vous, il s’apprivoise cependant assez vite.
L’ouverture va régir le volume de lumière qui va passer à travers l’objectif.
Plus l’ouverture est grande (f2 par exemple), plus la lumière va passer.
Plus l’ouverture est petite (f16 par exemple), moins la lumière va passer.
Le paradoxe de cette quantification, c’est que plus le chiffre de l’ouverture est petit, plus l’ouverture est grande.
L’ouverture est une caractéristique technique de l’objectif. Plus l’objectif ouvre grand (donc plus le nombre est petit), plus l’objectif est de qualité (et en général
coûteux !!!).
Pour les zoom, les caractéristiques que vous trouverez seront libellé comme ceci :
Focale mini/maxi, ouverture maxi à la focale mini/ouverture maxi à la focale
maxi.
Exemple : zoom 28/80, f3,5/f4.5 (à 28 mm, l’ouverture maxi sera de 3.5 à 28 mm, de 4.5 à 80 mm). Il existe aussi des zoom capable d’avoir la même ouverture maxi quelque soit la longueur de la focale (ils sont facile à reconnaître : ils sont 3 fois plus cher que les autres !!!).
Pour avoir une quantité de lumière suffisante pour exposer correctement une photo : plus la vitesse sera élevée, plus l’ouverture sera élevée.
Une photo qui n’aura pas reçu assez de lumière sera sous-exposée, si elle en a reçu de trop, elle sera sur-exposée.
On comprend alors facilement l’intérêt d’avoir des objectifs ayant une ouverture la plus grande possible : plus l’ouverture sera élevée, plus on pourra utiliser des vitesses élevées et donc repousser les limites du risque du flou.

ATTENTION : l’ouverture a une influence sur la profondeur de champ.
Plus l’ouverture est grande, plus la profondeur de champ est réduite.
L’ouverture sera volontairement très élevée pour rendre flou l’arrière plan (photographie d’un personnage avec un arrière plan peu harmonieux par exemple) ou volontairement très fermée pour avoir une zone de netteté la plus grande possible (photographie d’un personnage en pleine montage pour avoir le personnage et la chute d’eau derrière lui le plus net possible par exemple).
Pour privilégier l’ouverture, il faut passer le boîtier en priorité ouverture : vous choisissez alors l’ouverture en fonction de l’effet souhaité, le boîtier calculera la vitesse nécessaire pour que la quantité de lumière soit suffisante pour exposer correctement le capteur (ou la pellicule).